Il fait chaud même au bord de la Loire, même au bord du Cher mais surtout sous les toits de Paris, alors ce sont des bulles qui viennent rafraîchir nos gosiers. Des fines bulles (cuvée 2017 Athéna d’Aude Clavier) de la Sologne viticole où le sauvignon a remplacé le traditionnel chenin. Peps en attaque et notes de pamplemousse en finale pour cet extra-brut. Accompagné d’une glace au fromage blanc de chêvre et d’une salade d’asperges vertes-fleurs de capucine à la vinaigrette d’agrume, cette cuvée fait pétiller les yeux et sa mousse aérienne réveille les palais. http://www.divinloire.com/les_vins_gamme_divine.html
Le rosé, c’est la boisson de l’été ! En veux-tu, en voilà ! Des extras et des pas bons, des vineux et des légers, des clairs ou des foncés. Difficile de s’y retrouver… Nous buvons un cépage ligérien presque oublié, le pineau d’Aunis, dont la palette chromatique va vers un rose-orangé qualifié d’oeil-de-perdrix. Un vin épicé qui offre de la fraîcheur et de la légèreté. Rillons de Touraine (Maison Vérot) et salade mâche-grains de grenade font la paire. On aurait aussi pu imaginer un barbecue sur les bords du Cher… https://www.merieau.com/fr/le-domaine/
Et là, c’est le Dernier-né de Paul Gillet (domaine des Maisons Brûlées ) qui fait tousser ! Capsulé, nature, croquant, sans soufre, tout sur les arômes de petits fruits rouges, ce vin de France en gamay et gamay teinturier, millesimé X-X/XX sur l’étiquette, fait réagir, déstabilise, étonne, conquiert les palais ou pas. En réaction, je propose un deuxième gamay bien juteux de chez Meriau, dans une expression plus classique, plus familière qui fait l’unanimité associé à une salade tomates-fraises-mozza-basilic. https://fr-fr.facebook.com/maisonsbrulees/
Sur les coteaux de la rive droite de la Vienne, se trouve le village de Panzoult, près de Chinon, 55 hectares menés de main de vigneron expérimenté et amoureux de son terroir. Il s’agit de Charles Pain, un maître de la fermentation qui propose un Chinon (cabernet franc) délicat et puissant à la fois. Nous goûtons la cuvée « châtau de Nay » en 2019. Cacao, poivron, réglisse, petits fruits noirs, notes mentholées, un bouquet d’arômes subtils qui promet la garde et la possibilité d’une évolution certaine, tannins, acidité et alcool en bel équilibre. Rappel agréable des saveurs avec une salade de fèves-feuilles de menthe et mûres à défaut du cassis pas encore de saison. https://charlespain.fr/
Minuit ou presque sonne l’arrivée du vin de dessert. Toujours affûtés, les dégustateurs attendent la gourmandise de fin de repas. Les voilà servis ! Un côteaux de Saumur 2005 (Reignier-David), forcément un cépage chenin, moelleux, suave, complexe sur le miel, le coing, l’orange confite. Un millesime en robe dorée à la matière séveuse qui s’accommode à merveille d’une glace au roquefort (Terre Adélice), d’une tranche de Roquefort et d’une pointe de pâte de coing. Le bonheur ! Quelques billes de melon raffraîchi et de saison viennent finir en douceur la dégustation de cet or liquide. What else ! https://www.enfinduvin.net/brand/6-domaine-regnier-david