16 décembre 2022. Le Père Noël nous a gâtés !

Le mot EMOTION sera le fil conducteur de notre soirée !

Emotion, c’est le nom de la cuvée du domaine Gaiffe-Brun, émotion c’est aussi ce que provoque la caresse minérale du champagne sur les papilles exaltées par sa fraîcheur crayeuse ! Coing, poire, abricot patinent ce jus non millésimé, assemblage de Pinot noir, pinot meunier et chardonnay, vieillit cinq ans en cave avant commercialisation. Une salade d’épinards aux noisettes et un Brillat-Savarin langoureux font écho à son élégance.

Emotion, quand on découvre un champagne de 35 ans, plein de vivacité, un assemblage de grands crus de chardonnay de la Vallée des blancs . Domaine Vergnon, millesime 1987. Pur et précis, ce vieux vin mise sur un accord subtil avec des copeaux de parmesan et une chiffonnade de mortadelle à la truffe.

A suivre, un Muscadet 2012 du domaine Bruno Cormorais. Une cuvée BC, un vin de vigneron, fort et sincère, qui a été élevée six ans sur lies en cuve béton. Ce vin issu des terroirs granitiques de Clisson, au coeur du pays nantais, nous joue un faux air chablisien et l’association crevettes roses, houmous au citron confit et perles de caviar de citron « clisse » sur les papilles.

Place aux rillons de cochon finement entrelardés pour trinquer avec un joyeux Cheverny 2019 du Domaine des Huards. Minéral, fruité, fringant, juteux, soyeux, il doit son charme à son assemblage pinot-gamay. C’est à ce moment-là que la table s’affale sur les genoux des convives, qui sauvent la situation en la récupérant au vol ! Objectif : sauvez le soldat pinard ! Mission réussie qui mérite la suite.

Place à un grenache 2011, un occitan du pays du Haut-Minervois du Domaine Coupe-Roses. Une cuvée Granaxa, vivace, canaille avec un bouquet d’arôme mêlés, chocolat, café, tabac et fruits noirs retrouvés en bouche sur des tanins veloutés. Boudin noir, tomme de brebis font la paire avec ce faux bourru des contreforts de la Montagne noire.

C’est au tour de notre star mystérieuse d’apparaître sur la table, en chaussette ! Si la bouteille bordelaise avance masquée, à la verse, on devine un grand vin, charnu sans être opulent d’un rouge à peine tuilé. Au nez se mêlent des arômes de cassis, cerise, épices. En bouche, la structure est ferme, le vin généreux, profond, suave, rond, les tanins fondus. Médoc, Haut-Médoc, cabernet franc, merlot, cabernet sauvignon, on suppute, on hésite, on se positionne, exit le cabernet franc. On l’a peut-être, on le connaît, le reconnaît. Délicat, intemporel avec un bel équilibre qui nous subjugue. Oui, c’est lui, c’est bien lui un margaux avec son style unique : Château Palmer 2002 ! Merci Pascal d’avoir apporté ce grand vin qui vibre encore dans la bibliothèque de nos émotions.

Et pour finir, on part en Alsace goûter un marginal, un muscat rosé presque sec ! Un vin frais et digeste issu de vieilles vignes qui étonne, détonne… Servi avec un gâteau citronné au fromage blanc et une salade d’orange, on laisse de côté une glace aux épices trop puissantes, ce muscat du domaine Bohn trouve sa place pour le final.