6 juin 2019. Le cépage pinot dans tous ses états !

Française, australienne et américaine, l’assemblée était multiple tout comme nos pinots : blanc, rouge et rosé, tranquille ou effervescent ! Et c’est assis que nous avons tous joué du pinot !

Magie du champagne 3CC de Jérôme Bourgeois-Diaz (assemblage de pinot noir, pinot meunier et d’un peu de chardonnay) qui opère à l’ouverture en baptisant les convives de ses bulles crémeuses. Trop frais et juste livré… encore sorry pour les arrosés ! Un champagne en biodynamie de la Marne qui réflète la vérité de son terroir et surprend par son côté vineux, mûr et riche. Dégusté avec un Brillat-Savarin triple crème et quelques fraises de saison, il a bien fallu deux quilles  de cette cuvée zéro dosage pour l’apprécier (lol)…

Semoule aux fleurs et salade de mangue parfumée au poivre de Timut s’invitent en accord avec un pinot gris, un grand cru Florimont de 2011, toujours en biodynamie, du domaine alsacien Kuentz-Bas. Racé, épicé, minéral avec une trame très fine, un superbe vin qui s’exprime à ce terme avec volupté.

Surprise champenoise, on y revient, cette fois en pinot noir vinifié en rosé tranquille. La bouteille n° 646/1500 a révélé des notes de fraise des bois, de framboise, de groseille soutenu par le Zan typique de cette AOC. Vin rare et jugé par certains  « meilleur rosé du monde », le rosé des riceys « en barmont » 2011 d’Olivier Henriot s’est laissé déguster avec une salade de betteraves-framboises au coulis de cassis couronnée d’une poudre de bacon fumé.

Retour aux origines dans la patrie du pinot : la Bourgogne. Vin clunisien par excellence, les moines ne s’y sont pas trompés en encourageant la culture de cet élégant cépage amoureux du calcaire kimméridgien. Avec la jeune Fanny Sabre, vigneronne à Pommard, on découvre un vin « naturel » 2017 sur l’équilibre entre fruit et jolie matière.  Auprès de quelques fines tranches de magrets de canard séché et fumé, une poêlée de shitakés et de champignons rosé fait la transition vers un deuxième pinot noir toujours sur la jeunesse (2017). C’est un côteau du Grésivaudan, en Isère, proposé par Thomas Finot qui s’impose tout en « naturel », fraîcheur et fluidité.

C’est le moment venu de la blague du soir en introduisant un intrus charmeur et homophone du pinot. Une bulle légère et ligérienne en AB à base du cépage pineau d’Aunis du domaine Mérieau. Sur une poignée de cerises, ce vin joyeux a libéré les palais et signé le départ des convives qui retrouveront les pinots sur la route de leurs vacances.